Le projet viseait à soutenir deux communautés agricoles rurales situées dans un sous-quartier du Kisauni district près de Mombasa. Il a mis œuvre la méthode Haller, un modèle holistique graduée qui permet aux communautés vulnérables de réhabiliter leurs sols, de renforcer leurs capacités, d’atteindre une sécurité économique et d’améliorer leur environnement. La première étape assurait que les communautés deviennent autonomes en eau et ont accès à des sanitaires. La deuxième consistait à former les agriculteurs en techniques agricoles adaptées aux changements climatiques à un centre de démonstration et de formation agricole mais aussi dans la communauté. La troisième prommouvais des méthodes agricoles plus avancées avec l’aide d’un manuel agricole « en-ligne » (disponible sur un téléphone androïde), grâce à la « Haller Farmers App ». Elle vissit à améliorer les rendements afin que les communautés puissent gagner un revenu. Les deux dernières étapes comprennaient des formations en nutrition, hygiène, planning familial et en prévention des maladies visant les femmes et les enfants. Les femmes devaient également être formées à la gestion d’activités génératrices de revenus.
Les deux communautés ciblées ont maintenant accès à un étang alimenté par les eaux de pluie grâce à la construction d'un barrage, ainsi qu'à un puits et à des éco-toilettes avec des installations de lavage. Le barrage de Mikomani fait vivre 109 familles (750 bénéficiaires, dont 630 femmes et enfants) et le barrage de Mwangaza fait vivre environ 90 familles (670 bénéficiaires). Plus de 85% sont des femmes et des enfants. Les deuxième et troisième phases du modèle Haller ont permis de tirer parti de ces sources d'eau disponibles toute l'année. Les agriculteurs ont été formés à de meilleures pratiques de travail du sol et le passage de la culture erratique à l'agriculture en stabulation libre a été réalisé, fournissant aux familles un revenu durable. La ferme de formation communautaire de Mtopanga aide les agriculteurs à atteindre un niveau de productivité qui leur permettra de subvenir durablement à leurs besoins.
The Haller Foundation est une ONG britannique à but non lucratif créée en 2004. Son action s’inspire des travaux du Dr René Haller, un spécialiste suisse de l’environnement et de l’agronomie tropicale. Son but est d’améliorer les conditions de vie des communautés agricoles en Afrique.
The Haller Foundation
Population
49,7 millions (2017)
Revenu par habitant
1,460 USD/an (2017)
Taux de pauvreté *
36 % (2015)
Taux d'alphabétisation
79 % (2016)
Indice de développement humain
142e sur 189 pays (2018)
La situation macroéconomique du Kenya a progressé au cours de la dernière décennie, améliorant le bien-être de sa population. Toutefois, un quart de cette population vit dans un habitat urbain informel, dans des régions rurales arides et semi-arides et reste vulnérable à la pauvreté, aux conflits, au sous-développement structurel et aux maladies. Même si la pauvreté absolue a globalement diminué au niveau national, elle reste élevée comparée aux pays voisins. La scolarisation primaire a atteint 100 %. L’accès aux services domestiques comme l’électricité, une eau potable et des sanitaires, ne cesse de s’améliorer, même si la couverture reste faible (respectivement 23 %, 47 % et 33 %). Le chômage des jeunes et la vulnérabilité au changement climatique restent des défis majeurs.
Sources: Programme alimentaire mondial, UNICEF, Banque mondiale, Rapport sur le développement humain 2016, Indices et indicateurs de développement humain (mise à jour statistique 2018)
*Pourcentage de la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté.