De l’élevage contre la pauvreté

Le projet visait à construire une ferme pilote pour produire 2’000 poulets et à offrir une formation en techniques de production avicole aux membres de la Fédération. L’objectif principal était d’améliorer la sécurité alimentaire de la population locale tout en lui donnant accès à une activité génératrice de revenus.


Deux lots de 1’000 poussins ont été achetés et élevés dans la ferme pilote construite par les membres de la Fédération. Deux d’entre eux ont été formés pendant 45 jours, ce qui correspond au temps de croissance des poulets. Un total de 1’887 poulets sont parvenus à maturité et ont été vendus sur les marchés de Yaoundé et d’Evodoula. Le même processus s’est répété une deuxième fois. A la troisième tentative, 1’624 poulets sont morts de maladie et seulement 376 poulets ont été vendus, à perte. Il fut alors décidé de faire bénéficier vingt membres de la ferme en leur fournissant à chacun 100 poulets. Les bénéficiaires prélevèrent ensuite sur leurs profits pour aider chaque mois un autre membre. Cela permit d’augmenter rapidement le nombre d’éleveurs de poulets.


La FUGAPE (Fédération des Unions des Groupes d’Initiative Commune Agro-Pastoraux d’Evodoula) est une organisation qui réunit des producteurs en milieu rural dans la région d’Evodoula. Elle compte une majorité de femmes et vise à lancer un vaste programme de promotion de l’élevage.

2'263
poulets vendus

Type

Développement communautaire

Durée

Mars 2010 – mars 2013

Lieu

Région d’Evodoula / Cameroun

Avec qui

FUGAPE (Fédération des Unions des Groupes d’Initiative Commune Agro-Pastoraux d’Evodoula)

Cameroun

Population
24 millions (2017)

Revenu par habitant
USD 1'370/an (2017)

Taux de pauvreté *
37 % (2014)

Taux d'alphabétisation
71 % (2016)

Indice de développement humain
151e sur 189 pays (2018)

La diversité géographique du Cameroun est favorable à l’activité économique et agricole, l’agriculture représentant une source de subsistance pour 70 % de la population. Le Cameroun est parvenu à une éducation primaire universelle et 62 % des enfants en âge scolaire fréquentent un établissement d’enseignement secondaire. Le manque d’infrastructures et un climat des affaires défavorable empêchent la réduction durable de la pauvreté, même si son taux a diminué de 40 % (2007) à 37 % (2016). Les dépenses de santé se sont grandement améliorées, passant de 0,9 % (2006) à 5,1 % (2016) du PIB consacré à la santé publique. Toutefois, la santé et la nutrition infantiles se sont détériorées depuis 1990, notamment dans le nord du pays. 32 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition.

Sources: Programme alimentaire mondial, UNICEF, Banque mondiale, Rapport sur le développement humain 2016, Indices et indicateurs de développement humain (mise à jour statistique 2018)

*Pourcentage de la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté.