De l’eau plus propre

L’objectif du projet était de former la population de trois régions du Togo à la mise en œuvre de la méthode de purification de l’eau dite Sodis (pour Solar Water Disinfection), afin de réduire les cas de diarrhées consécutifs à la consommation d’eau contaminée et de combattre ainsi la mortalité infantile. Simple et peu coûteuse, cette méthode de désinfection de l’eau consiste à remplir d’eau des bouteilles en PET préalablement lavées et de les exposer au soleil pendant au moins six heures.

16'000 familles, 1'600 groupes et 6'000 femmes enceintes ont reçu un enseignement Sodis par des instructeurs qualifiés pendant que 120 infirmières ou sages-femmes ont formé chacune une centaine de personnes, ce qui représente un total de plus de 150’000 personnes concernées. Une étude d’impact a révélé que les familles ont généralement bien intégré la méthode, de sorte que les risques de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans ont été réduits de 54%. L’instruction donnée par les infirmières et accoucheuses montre que cette méthode a reçu un très bon accueil auprès des femmes et des jeunes mères. Le projet a ainsi atteint ses objectifs d’amélioration significative de la qualité de vie des familles et de réduction de la mortalité infantile dans ces régions.

Sodis (pour Solar Water Disinfection) est une initiative de l’Institut fédéral pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux (Eawag), en Suisse. Son objectif : promouvoir l’accès à l’eau potable dans les pays en développement.

150,000
PERSONNES FORMéES

Type

Santé / Éducation

Durée

Juin 2010 – décembre 2012

Lieu

Kara, régions de Plateaux et Maritime / Togo

Avec qui

Institut fédéral pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux (Eawag)

Site internet

www.eawag.ch/

Togo

Population
7,8 millions (2017)

Revenu par habitant
610 USD/an (2017)

Taux de pauvreté *
55 % (2015)

Taux d'alphabétisation
64 % (2016)

Indice de développement humain
165e pays sur 189 (2018)

Le Togo a fait des progrès considérables dans ses efforts de développement, même si d’importantes difficultés institutionnelles et économiques demeurent. La pauvreté a été réduite de 62 % en 2006 à 55 % en 2015, mais elle reste élevée. Le taux de malnutrition aiguë s’établit à 5 % dans le pays et 30 % des jeunes enfants souffrent d’un retard de croissance. Des progrès ont été accomplis en matière d’éducation primaire universelle et de contrôle du VIH/Sida. La mortalité maternelle reste élevée, en particulier du fait de l’absence de visites prénatales, liée à de faibles revenus et à un mauvais accès aux services de santé. L’accès à une eau propre et potable s’améliore, mais reste insuffisant. Seuls 34 % de la population utilisent de l’eau propre à cause du manque d’infrastructures et d’une distribution inégale d’eau potable, malgré l’abondance des ressources en eau du pays.

Sources: Programme alimentaire mondial, UNICEF, Banque mondiale, Rapport sur le développement humain 2016, Indices et indicateurs de développement humain (mise à jour statistique 2018)

*Pourcentage de la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté.